• Le monde associatif en deuil.

    La disparition brutale du militant associatif Pierre-Léon Vitoux

    Directeur de l’Association des paralysés de France pendant plus de vingt ans, Pierre-Léon Vitoux s’était engagé également fortement en faveur des droits des migrants.
    Directeur de l’Association des paralysés de France pendant plus de vingt ans, Pierre-Léon Vitoux s’était engagé également fortement en faveur des droits des migrants.

     

    C’est un infatigable militant des droits des personnes qui vient de décéder. Pierre-Léon Vitoux, 59 ans, est mort jeudi à Gap.

    Cet homme a dirigé pendant plus de vingt ans l’antenne des Alpes du Sud de l’Association des paralysés de France. Il a eu également de nombreux engagements associatifs auprès des personnes en difficulté, ne comptant ni son temps, ni son énergie pour leur apporter son aide.

    Né à Troyes, Pierre-Léon Vitoux a grandi dans cette ville avant de poursuivre ses études à Paris. Ingénieur Sup Elec, il était également féru de théâtre et de mime. C’est à la suite d’un problème de santé qu’il a décidé de changer de voie professionnelle et quitté Paris avec son épouse Nicole et ses enfants Noé et Colomban.

    Un choix de vie qui l’a mené à Gap, rejoignant la montagne qu’il aimait tant et où deux autres enfants - Anciane et Iris - ont agrandi la famille Vitoux.

    Au sein de l’APF, il s’est battu au long des années pour faire émerger des structures permettant d’accueillir des handicapés.

    Un homme d’engagement et de culture

    Intègre, désintéressé et doté d’une grande intelligence, il était un homme de foi et de convictions. Sa vie est jalonnée de ses engagements. Il a milité dans l’association pour les cinémas Le Centre et Le Club, contribuait au Fab’Lab, était proche de Mobil’idées… Écologiste, il s’était engagé localement auprès des Verts et on pouvait le voir sillonner la ville au volant d’un vélo électrique.

    C’était aussi un intellectuel et un homme de culture. Il s’apprêtait à jouer “La mouette” de Tchekhov avec la troupe La Marelle. Il aimait la poésie, le cinéma, lisait beaucoup et notamment des ouvrages sur la 2e Guerre mondiale.

    Après sa retraite, il s’est investi très fortement au sein de la Cimade, dont il a été un des créateurs de l’antenne gapençaise. Révolté par le sort fait aux migrants, et notamment le fait que certains soient amenés à n’avoir plus que la rue pour foyer, il a participé à de nombreuses actions en leur faveur. Aujourd’hui, de nombreuses familles étrangères auxquelles il avait ouvert son cœur et tendu ses mains sont tristes.

    De même que ses proches et ceux qui ont aimé ou admiré l’énergie qu’il mettait à mettre sa vie en adéquation avec ses convictions.

     

    Source : ledauphine.com